Ce qu’il faut savoir avant d’isoler ses combles

Avant de se lancer dans les travaux, un certain nombre de points doivent être bien présents à l’esprit.
Une base essentielle : l’isolation thermique
Que les combles soient aménageables ou non, leur isolation demeure bénéfique économiquement pour l’habitat, mais aussi écologiquement sur le plan du développement durable. Pour les bâtiments neufs, il s’agit même d’une nécessité législative ; la loi RT2012 impose ainsi de strictes exigences, avec une consommation d’énergie primaire limitée à 50 kWh/m² par an. Pour les bâtiments anciens, datant d’époques où le développement durable ne constituait pas spécialement un leitmotiv, l’isolement des combles est souvent déficient, avec près d’un tiers des déperditions totales d’énergie.
Afin de favoriser des travaux de rénovation écologique parfois lourds, l’État a lancé depuis quelques années une série d’aides, comme les Certificats d’Economies d’Energie, le Crédit d’Impôt Transition Energétique, ou encore la TVA à 5,5%. Le fameux Eco Prêt à taux zéro s’adresse quant à lui à tous les logements construits avant 1990, est accordé sans conditions de ressources, pour une somme maximale de 30 000 euros.
Pour isoler ses combles de manière économique et écologique, la meilleure solution passe par les « écomatériaux ». Il s’agit de matériaux d’origine naturelle, caractérisés par une très faible emprunte carbone, et luttant efficacement contre les gaz à effet de serre. Le bois et l’aluminium constituent des éléments phares de ces écomatériaux ; pour le domaine spécifique de l’isolement thermique, il en existe toute une gamme parfois surprenante. Rivalisant avec la célèbre laine de verre, la laine de roche et la laine de mouton offrent des alternatives intéressantes voire des performances supérieures, constituant d’excellents isolants thermiques et acoustiques.
La ouate de cellulose, issue de journaux et papiers recyclés, est souvent jugée comme l’isolant le plus performant. La paille, le lin et le chanvre, utilisés depuis la nuit des temps par l’homme mais jetés aux oubliettes par le béton, reviennent en force depuis les années 2000. Le liège cumule quant à lui tous les avantages de l’isolation, en plus d’être hydrophobe, très résistant au feu, et insensible aux parasites. Enfin, de manière plus anecdotique, les plumes de canards ne sont pas uniquement efficaces pour la literie ; elles constituent un excellent régulateur hygrométrique, absorbant l’excès d’humidité et le rejetant par temps sec.
Quelques règles avant d’aménager ses combles
Une fois l’isolation accomplie, il est alors possible d’envisager d’aménager les combles. Tout dépend alors de la configuration de ces derniers, et aussi du budget disponible. Une surface peut être considérée comme habitable à partir de 1m80, en comptant la pose de l’isolation thermique et l’éventuel renforcement du plancher. La pente de la toiture doit être en outre au minimum de 35°.
Par ailleurs, une surface inférieure à 20m² nécessite une déclaration préalable en mairie, et au-delà un permis de construire. Une fois ces conditions remplies, la suite relève d’une question d’imagination – et d’argent. Une surface inférieure à 20m² peut typiquement abriter une chambre ; entre 20 et 30 m², il est possible de réaliser deux chambres et une salle de bain. Au-delà de 30m², trois chambres, une salle de bain, un dressing ou un vaste salon peuvent idéalement renforcer la valeur de l’habitat.
Dans le cas de toitures inférieures à 1m80 et/ou dotées de pentes inférieures à 35°, il est toujours possible de modifier la configuration des combles, mais avec un coût évidemment beaucoup plus élevé. Changer la pente de la toiture, ou encore ajouter un étage à l’habitat implique de modifier complètement l’architecture – et aussi de faire appel à un architecte.
Dans le cas de combles très petits, une autre solution consiste à surélever le plancher ou même à le supprimer complètement, ce qui permet d’agrandir considérablement en hauteur la pièce jusqu’ici située en dessous des combles. Une fois les travaux terminés, il est obligatoire de se doter d’une assurance malgré les coûts supplémentaires (3 à 6% du budget). Ultime nécessité, le nouvel espace doit être déclaré au Trésor Public pour recalculer les impôts locaux.
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