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Des toitures végétales pour des villes « résilientes »

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Si Paris est légendairement symbolisée comme la plus belle ville du monde, la ville lumière est loin d’être la capitale la plus verte du monde, et ne figure pas même dans les dix premières villes les plus écologiques de France. Pour œuvrer en faveur de la « résilience écologique » (retrouver un fonctionnement normal après perturbation), la loi favorise depuis le début des années 2010 la mise en place de toitures écologiques.

 

 

 

Paris, loin des grandes villes mondiales les plus vertes

Paris, une capitale verte avec ses beaux parcs historiques ? Pas vraiment, comparé à de nombreuses capitales mondiales, et même aux grandes villes françaises. Selon un classement des villes les plus vertes de France réalisé par The United Nations Environment Programme (l’UNEP) en 2014, Paris ne figure pas même dans les dix premières places. Angers, Nantes et Limoges occupent le podium, talonnées par Lyon à la quatrième place. Le nord-est de la France s’adjuge le restant du classement, avec notamment Metz, Reims, Nancy et Strasbourg.

A l’échelle mondiale, c’est l’Islande qui s’impose en matière « d’éco-durabilité », en tant que pays le plus vert au monde. Sa capitale Rejkavik ne puise son énergie qu’à partir de l’électricité produite par l’eau (hydroélectricité) et par la chaleur de la croûte terrestre (géothermie). Copenhague se distingue quant à elle par son réseau d’éoliennes maritimes et le comportement de ses habitants, utilisant bien davantage le vélo que la voiture ; la capitale du Danemark s’est en outre doté du métro le plus écologique et le plus moderne d’Europe.

Les besoins énergétiques de Vancouver au Canada sont couverts à 90% par des énergies vertes. En Europe, Londres a profité des Jeux Olympiques pour se lancer dans un vaste programme écologique visant à réduire 60% de ses émissions de gaz à effet de serre dans les prochaines années. Enfin, à titre comparatif, les Berlinois disposent en moyenne de 21 m² d’espace vert par habitant, contre seulement 14 m² pour les Parisiens… Et 68 m² pour les heureux habitants de Madrid. 

 

Les intérêts écologiques des terrasses végétalisées

Pour tenter d’améliorer la situation à Paris, tous les moyens sont considérés avec attention. Réduction de la vitesse sur le périphérique, circulation alternée, interdiction de circulation aux véhicules les plus anciens… Mais la lutte passe aussi et surtout par l’écosystème et les sols. Et comme la création d’espaces verts n’est pas chose des plus aisées dans la capitale, une alternative est privilégiée depuis quelques années, à défaut de pouvoir se suffire à elle seule : la végétalisation des toits et des façades. La Loi Grenelle 2 de 2010, qui traduisait en actes les engagements du fameux Grenelle de l’Environnement, estime qu’un permis de construire « ne peut s’opposer à l’utilisation de matériaux renouvelables ou de matériaux ou procédés de construction permettant d’éviter l’émission de gaz à effet de serre, à l’installation de dispositifs favorisant la retenue des eaux pluviales ou la production d’énergies renouvelables ».

Un encouragement donc, en faveur des toitures végétales qui effectivement préviennent l’écoulement trop rapide des eaux de pluie dans les caniveaux, et ainsi les inondations. Au point même de passer en force si nécessaire : « les dispositions d’urbanisme dès lors qu’elles s’opposent à l’installation de toitures végétales, ne doivent pas être appliquées ». En Allemagne, Autriche et Suisse, certaines villes imposent même la réalisation de toitures végétales sur les toits présentant les angles d’inclinaison adéquats.

Outre cet intérêt sécuritaire, les toitures végétales présentent aussi l’intérêt de sérieusement abaisser la température des bâtiments, en développant un effet de régulation thermique. Ces toits permettent donc d’abaisser la consommation énergétique, et assurent également une isolation acoustique efficace. Le plantes captent par ailleurs le CO2 tout en produisant de l’oxygène, alors que le substrat fixe les poussières et particules nocives comme le plomb et le carbone.

Les toitures végétalisées favorisent également la biodiversité urbaine en offrant des points d’ancrage aux insectes (abeilles) et aux oiseaux, qui approvisionnement naturellement ces lieux en graines d’espèces nouvelles. L’exemple parisien le plus célèbre est le musée du Quai Branly inauguré en 2006, avec ses murs végétaux. Œuvres du botaniste Patrick Blanc, ces réalisations couvrent une surface de 800 m², riches de 15 000 espèces qui prennent racine dans une lame de PVC verticale alimentée constamment par une eau riche en nutriments. 

 

Construire une toiture végétalisée chez soi

Construire une toiture et des murs végétalisés chez soi c’est possible, même si comparé à l’Allemagne et aux Pays scandinaves, le marché français reste confidentiel : 1% seulement des nouvelles toitures sont végétales, soit 200 000 mètres² posés par an (contre 13 millions en Allemagne). Il existe toutefois de sérieuses règles à respecter, notamment en matière de sécurité. Une terrasse végétalisée peut peser très lourd, en particulier du fait de son rôle bénéfique de rétention d’eaux pluviales. Mieux vaut donc prévoir un toit ultra solide et une étanchéité irréprochable contre l’eau et aussi les redoutables racines des plantes ; au moins 14 centimètres de couches d’étanchéités (souvent des matières bitumeuses) sont nécessaires pour éviter les risques.

Même avec un solide toit, il ne s’agit pas de poser de la terre de n’importe quelle manière et de commencer à cultiver des tomates. Là encore, il existe des paramètres bien particuliers. Inférieur à 15 cm de substrat, les toitures sont dites de végétalisations « semi-extensives » (et « extensives » en dessous de 7 cm). Elles sont alors peu demandeuses en entretien, mais ne peuvent supporter que des petites plantes. Au-delà de 30 cm (végétalisation « intensive », il est possible de commencer à cultiver des légumes et même de planter des arbustes, ce qui requiert bien sûr un soin tout particulier comme pour un jardin normal. Mais le confort et l’esthétisme « vert » ont un prix : 120 à 150 euros le mètre² pour un toit de quinze mètres², plus 5 à 10 euros d’entretien par mètre² tous les ans. 

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